Test Retro : The Legend of Zelda – Link’s Awakening

Test Retro : The Legend of Zelda – Link’s Awakening

2018-01-31 0 Par Phill

 

Sur une plage de rêve commence notre aventure. Une jeune fille retrouve notre héro évanoui sur le sable. Link se réveille chez Marine et Tarkin d’un sommeil visiblement agité, à la suite d’un naufrage dont les images sont visibles dans la scène d’introduction du jeu. Nous ne nous souvenons de pas grand chose à part le nom de Zelda. C’est ainsi que débute The legend of Zelda Link’s awakening.

 

 

 

Je précise y avoir joué sur la version originale (Game Boy) et non la version DX (GB color) qui comporte du contenu supplémentaire. Pour garder le plaisir original je me suis procuré la cartouche et y ai joué sur ma Game Boy Advance.

 

 

 

Pas de royaume d’Hyrule dans cet opus mais une ile, celle de Cocolint. Marine, qui nous a ramené dans la maison familiale, nous apprend au saut du lit que d’étranges monstres rodent depuis notre arrivée sur l’ile. Elle nous suggère par ailleurs d’aller au sud de l’île voir l’endroit où elle nous a retrouvé. Tarkin lui prend de nos nouvelles en utilisant votre nom, ce qui va étonner notre héros. Tarkin nous rétorquera alors que celui-ci est gravé sur le bouclier retrouvé à vos coté et nous le rend immédiatement ce qui va nous permettre de nous protéger des monstres. Sur la plage nous retrouverons notre épée nous donnant à présent le pouvoir de pourfendre ennemis et monstres barrant notre route.

 

 

Mais au moment de nous emparer de notre arme, un hibou fait son apparition et nous apprend que suite à notre arrivée, les monstres se sont agités et que nous sommes celui qui devrait réveiller le Poisson-Rêve. Il nous invite alors à venir le retrouver au nord du village des mouettes (là où vivent Marine et Tarkin, notre lieu de départ) dans la forêt enchantée. Ici commence alors notre quête qui sera guidée par ce mystérieux hibou, il nous donnera des indications tout au long de notre aventure. Notre périple se terminera lorsque nous aurons réveillé le Poisson-rêve. Pour le sortir de sa torpeur il faudra rassembler huit instruments de musique répartis dans autant de donjons labyrinthiques impitoyables et jouer un morceau devant l’œuf au sommet de la montagne. Qui que soit la personne ou la chose qui a essayé de nous empêcher de réunir les instruments, il se berce d’illusion que la tâche sera au-delà de notre bravoure infaillible.

 

 

 

Mais que serait un The legend of Zelda sans les quêtes annexes ? Celui-ci en est remplit, ne comptez pas vous promener d’un donjon à l’autre aussi facilement. Gagner une des huit entrées sera déjà un exploit en soit parfois. Vous devrez réfléchir, analyser les indices qui vous ont été donnés, utiliser les ressources en votre possession comme la librairie, qui regorge d’informations, ou les cabines téléphoniques qui vous mettront en relation avec un vieux pépé un peu déjanté mais aux renseignements souvent utiles. Vous pourrez également, sur votre carte, relire les monologues du hibou pour recentrer votre quête dans la bonne direction.

 

 

Au long de votre aventure vous allez récupérer des objets bien connus de la série ; Le grappin, les bombes, l’arc, un ocarina, la baguette de feu, la plume, les bottes, le bracelet… et en améliorer aussi comme l’épée, le bouclier et le bracelet.

Une fois les huits instruments en poche direction le sommet de la montagne pour aller réveiller le Poisson Rêve. Un simple labyrinthe sépare l’entrée de l’œuf du boss final mais sans la séquence de directions à prendre dans les différentes salles ce dédale n’a aucune issue. Nous affrontons alors Maleficio, un boss pas commode à six formes différentes. Terrassez-le et un escalier se dévoilera donnant accès au Poisson-rêve. Celui-ci vous fera une révélation que vous découvrirez en terminant le jeu à votre tour (#NoSpoil), nous nous réveillons alors dans l’eau sur une planche en bois.

 

 

 

Le gameplay est très proche des épisodes 2D précédents. On retrouve des déplacements tableau par tableau comme dans A link to the Past. Le seul défaut que je lui trouve, mais qui est lié à une limitation technique de la console, c’est le fait de devoir toujours jongler entre les différents objets en passant par l’inventaire. S’il y avait eu plus de boutons sur la console cela aurait limité les coupures de jeu.

Les musiques sont un peu moins épiques que dans le volet Super Nintendo mais elles sont très bonnes tout de même. Ça reste un avis tout à fait personnel. En tout cas, pas de doute à avoir c’est bien un Zelda sur ce point-là aussi. On y retrouve des thèmes connus et les morceaux propres à Link’s Awakening sont parfaitement en accord avec l’univers de The legend of Zelda.

 

 

Les graphismes sont étonnement bons pour un jeu Game Boy. Les paysages sont en vue de dessus. Les décors sont dans la même veine que A link to the Past, les effets de profondeurs en moins, c’est normal on est sur Game Boy on ne peut pas faire des miracles. Chose très importante à mes yeux, on comprend toujours le moindre objet qui se trouve à l’écran, rien n’est laissé dans le flou et on ne se pose jamais la question de ce que peux être telle ou telle chose. Pour moi c’est du au savant cadrage. Pas trop loin pour avoir suffisamment de détails et pas trop près pour avoir ce qu’il faut de visibilité de l’environnement à l’écran. Tout un art !

Sorti en 1993 soit deux ans après A link to the Past et cinq ans avant Ocarina of Time (dont nous fêtons les 20 ans cette année !) il est le chaînon portable qui unit les deux opus salon. Il contient plein de références empruntées à son prédécesseur et des éléments nouveaux qui seront repris dans le premier chapitre en 3D. L’ocarina et le hibou messager, pour exemples, reviendront dans Ocarina of Time.

J’ai une théorie qui me vient subitement. Une pure fantaisie, rien qu’une réflexion. A la fin du jeu, Link s’éveille dans l’eau, regard vers le haut, il se relève et s’assoit. Un réveil, dans l’eau, regard vers le haut, suite à un long sommeil, un univers onirique hors d’Hyrule dans l’imaginaire de Link. L’aventure de Link’s Awakening pourrait être le rêve fait par Link dans le Sanctuaire de la renaissance pendant son long sommeil d’un siècle avant de se réveiller dans l’Hyrule dévasté de Breath of the Wild. Ce qui colle avec la timeline dans laquelle Link’s Awakening se situe (cliquez sur l’image pour l’agrandir). Eiji Aonuma avait dit que Breath of the wild se passait après Ocarina of Time. Mais juste après OoT la timeline se divise en trois. La branche qui conviendrait le mieux à BotW est celle qui part sur « la défaite du Héros du temps », échec mentionné dans BotW ayant comme conséquence pour Link d’être emporté au Sanctuaire de la renaissance, plongé dans l’eau afin de recouvrer la santé. Cette timeline est intitulée « Le déclin d’Hyrule et le dernier héros », ce titre colle avec l’univers de Breath of the wild où Hyrule est dévasté et Link le dernier des « Prodiges » encore en vie. Pour finir une ile à l’est d’Hyrule (dans BotW) fait directement référence à Link’s Awakening, lorsque nous posons le pied dessus nous perdons tout notre équipement et sommes livré à nous même. Cette île pourrait avoir inspiré à Link le rêve de l’île Cocolint. Faites-nous part de vos idées sur cette théorie dans les commentaires.

 

Bien que ce soit un jeu Game Boy Link’s Awakening n’a pas été fait au rabais. C’est un vrai jeu Zelda, original, complet et captivant avec son lot de nouveautés. Sa force réside principalement dans son scénario atypique, hors du temps et de l’espace, sans princesse à sauver et pourtant tellement « Zelda ». On en vient vraiment à se demander ce qui a inspiré un rêve si tourmenté à Link (il y a même une quête un peu coquine, toute en suggestion je vous rassure, avec une histoire de haut de bikini !) et ce qu’il va arriver après son réveil. Ce titre me laissait perplexe au début, un Zelda sans Hyrule et sans la princesse… c’est bizarre. Mais il s’est très vite délesté de cet a priori, il a su me captiver rapidement pour m’emporter sur son île avec Link et Marine. Un titre que je recommande chaudement à tout ceux qui ont soif d’aventure.

 

Si vous désirez le découvrir en musique dans un premier temps je vous laisse avec un medley de son OST réorchestré: