TEST : Rise of the Tomb Raider

TEST : Rise of the Tomb Raider

2017-01-26 0 Par AL-X5

Rise of the Tomb Raider, jeu d’aventure / plateforme développé par Crystal Dynamics, édité par Square Enix (PS4, PC, Xbox One et 360).

D’entrée de jeu, Lara annonce la couleur, en nous offrant un magnifique panorama de haute montagne. En pleine tempête de neige, sur une crête prête à se dérober sous nos pieds. Un blizzard cinglant nous fouette le visage, ça souffle très fort, on se sent vulnérable, à la merci des éléments déchaînés, face au somptueux jeu de lumière émanant du soleil.

Et très vite le danger pointe, mécanique tellement prévisible mais au combien efficace, sans laquelle les aventures de Lara ne seraient plus ce qu’elles sont. Pas de doute, nous sommes bien dans un Tomb Raider, et ça s’annonce grandiose…

I. RÉALISATION

Première chose qui frappe donc : la réalisation. Le jeu est vraiment beau, très travaillé, avec des environnements magnifiques, des textures fines et des animations souples. La physique des éléments n’est pas en reste : neige, vent, pluie, brume, particules, étincelles… Le tout dans un souci du détail et d’immersion, où lapins et écureuils gambadent un peu partout. Légère déception concernant le rendu de l’eau, qui sans être catastrophique, reste encore cette texture dérivante en surface.

L’ambiance sonore quant à elle est très réussie. Bruitages efficaces, musiques immersives, appropriées aux différentes situations, que l’on soit dans la contemplation ou dans le feu de l’action. Sans oublier la VF de très bonne facture, avec un jeu d’acteurs convaincant.

Rien dans ce Tomb Raider n’a été laissé au hasard. Techniquement abouti, habilement pensé, on sent une réelle réflexion de la part de l’équipe de développement, un souci de cohérence, pour ne pas dire d’amour du travail bien fait. La sensation d’évoluer en pleine nature, souvent hostile, est palpable, crédible et c’est un réel plaisir de s’y aventurer.

II. LEVEL DESIGN

Dans l’ensemble, la structure des niveaux est ingénieuse. Il s’agit de zones ouvertes, pas très grandes, mais assez vastes pour nous pousser à l’exploration, et dans lesquelles on circule librement. On n’a pas cette frustration de niveau « couloir », qui une fois traversé restera définitivement derrière nous, avec l’impossibilité d’y revenir. Ingéniosité jusque dans les nombreux accès à des lieux secrets parfois bien dissimulés. On prend un réel plaisir à se salir, à ramper dans ces passages souvent étroits, escarpés et dangereux, donnant souvent lieu à des moments d’exaltation devant la grandeur et la beauté des lieux découverts. Le tout baignant dans une aura mystique et une véritable dimension archéologique.

L’exploration de tombeaux fait office de quêtes secondaires. Le but étant d’accéder à une relique, en résolvant une énigme sous forme de mécanismes et de plateformes. Parfois gratifiants dans leur grandeur, parfois un peu plus simplistes, les tombeaux renouent avec les racines de la série pour notre plus grand plaisir. Dommage qu’ils ne soient pas un peu plus nombreux.

Et enfin, petite frustration concernant le niveau en Syrie, bien trop court, d’autant plus que c’est très beau. Une bonne partie du jeu sous des latitudes plus clémentes aurait sans doute été un choix judicieux. Cela dit, en nous faisant évoluer dans une seule région durant presque toute l’aventure, le titre gagne en cohérence. On n’a pas cette sensation de niveaux segmentés au quatre coins du globe, avec le décor exotique planté pour l’occasion. Non, là on se retrouve immergé pour de bon dans cette Sibérie glaciale, et force est de constater que ça fonctionne.

III. GAMEPLAY

Toujours ce savant mélange d’action, exploration, escalade et énigmes, qui fait le sel de la série. La prise en main est intuitive, le gameplay souple et efficace; les animations fluides à souhait. Lara répond au doigt et à l’œil que ce soit lors des gunfights ou des sauts dans le vide. La chasse est toujours de la partie, où faune et flore sont mises à contribution dans le but de crafter notre équipement.

Petite déception concernant l’absence de fusil à lunette, qui nous aurait sans doute trop facilité la tâche, mais deux ou trois phases de snipe auraient été les bienvenues. Il en va de même concernant l’absence de quad ou de cheval : les maps se traverseraient trop rapidement, et la topographie accidentée du terrain rendrait l’exercice inconfortable. On regrettera aussi l’absence totale de système de couverture, pour de l’infiltration pleinement assumée. Lara peut cependant neutraliser discrètement un ennemi en se faufilant derrière lui, en se cachant dans un buisson, sous l’eau, ou en haut d’un arbre. L’environnement étant toujours bien adapté aux différentes situations. Et pour finir, nous dirons que l’esquive est un peu trop « timide ». Un mouvement plus franc et plus efficace aurait été appréciable, mais rien de dramatique.

Pour autant, il ne s’agit pas là de défauts à proprement parler. Et Lara compense aisément tout cela au combat, en passant d’une arme à l’autre en un battement de cils, en décochant trois flèches d’affilée ou en se jetant sur l’ennemi piolet à la main. Et tout ça bien sûr, dans une grande fluidité.

IV. CONCLUSION

Dans ce test, nous n’avons pas évoqué le scénario de la trop classique « course à la relique sacrée », où un groupuscule armé cherche lui aussi à mettre la main dessus.

Et donc, malgré certains petits manquements, qui auraient vraiment pû hisser le titre au firmament, ce Tomb Raider reste très complet, très beau et vraiment agréable à prendre en main. Une bonne durée de vie, un long périple, pour une aventure passionnante de bout en bout. À ne rater sous aucun prétexte pour tout fan de la belle Lara. Un excellent Tomb Raider, tout simplement…