Test : How To Shoot A Criminal.

Test : How To Shoot A Criminal.

2017-01-20 0 Par DebKazu

Salut à toutes et à tous! Aujourd’hui un test de jeu un peu spécial se présente à vous car nous serons plusieurs dans le même article à vous donner notre avis sur ce jeu indé de Pandorica Studio, studio français de surcroit.  Sur ce je vous souhaite une agréable lecture.

 

 

Avis de DebKazu  :

How to shoot a Criminal est un jeu indépendant du Studio Pandorica Studio. Nous avons été flatté qu’ils nous proposent le test de leur jeu, j’ai donc mis mes pattes velues le plus rapidement possible à l’ouvrage. Je vais donc vous donner point par point mon avis sur ce jeu.

I. Scénario :

Si il y a un point fort sur ce jeu c’est son scénario que l’on découvre au fur et à mesure que l’on avance dans notre enquête pour discréditer Aaron Williams le Rédacteur en chef du Anne’s Bonny Revenge. Nous somme dans un New York des années 30 et l’ambiance mise d’entrée de jeu est très bonne. De plus en tant que journaliste, même si ce n’est pas dans la même branche tout cela me parle énormément.  Un sous-texte intéressant est pausé et plusieurs petites découvertes sur tel ou tel personnage sont très intéressantes et font réfléchir. Le texte est louable, et nous ne manquerons pas de comprendre le comportement de certains personnages pour des tabous de l’époque. L’équipe de Pandorica Studio a vraiment bossé son scénario et cela fait plaisir à voir.

II. Gameplay

Le Gameplay est très simple mais efficace. Nous devons retrouver de quoi faire couler Aaron Williams et son journal avec lui. Pour cela rien de mieux que la bonne vieille méthode des mots-clef qui vous permet de retrouver des documents dans les archives du Anne’s Bonny Revenge. De plus puisque cela s’étend sur plusieurs chapitres , de nouvelles features font leur apparition. La possibilité d’écouter la radio qui nous donne des indications sur les mots-clef à utiliser ainsi que des bouts d’interview à écouter au gramophone… Ce  genre de petites choses permettent bien sûr d’aider le joueur sans le tenir par la main, ce qui est une bonne chose, mais permettent également de varier certe peu mais un minimum le gameplay.

III. Durée de vie.

Le point noir est là, même si je ne peux en vouloir à l’équipe du studio car tenir 5h sur un gameplay aussi simple est déjà un exploit en soit. Comme je le disais le jeu a un Gameplay simple mais efficace, le seul problème c’est que l’on ne peut pas s’étendre sur plus de 5h de jeu. Le jeu reste en soit très bon, mais avec les bonnes idée amener avec le scénario, je m’attendais à plus de temps pour certains personnages . Cela reste une durée plus que correct pour un jeu indépendant. Notez que je ne pense pas cela négativement ce n’est qu’un simple avis qui se répercute sur le scénario « annexe » de certains personnages.

IV. Conclusion

C’est un jeu très sympathique et qui a en plus le mérite d’être bien écrit,  même si le gameplay reste simple, les amoureux du scénario seront contents du résultats. Mon seul regret est le fait de ne pas en apprendre plus sur certains personnages pourtant très intéressants comme Mat par exemple. Le sous-texte est très bien trouvé et je trouve cela génial de voir encore certains studios privilégier le scénario au gameplay d’un jeu.  Pour moi c’est un très sincère bravo que je donne au Studio Pandorica .

 

Votre bureau d’enquête

 

Avis de Gultor:

C’est à mon tour de livrer mon avis sur How to shoot a Criminal. J’ai consacré quelques heures afin de voir ce que proposait le jeu et je vais développer mon avis point par point également.

  • Le scénario:

L’histoire pourrait faire penser aux mouvements actuels tel que Mediapart. En effet on se retrouve avec un groupe de personnes travaillant pour un journal qui dévoile publiquement des scandales et autres secrets. Sauf que le comportement de leur rédacteur en chef, Aaron Williams, ne leur correspond plus et cela va les pousser à démissionner et à se liguer contre lui pour le faire tomber ainsi que son journal, le Anne’s Bonny Revenge

J’ai trouvé le scénario très intéressant, mêlant histoire et enquête policière. On retrouve des intrigues et des personnages plutôt bien construits même si certains auraient peut-être mérité un traitement plus développé. Même s’il ne paraît pas méchant aux premiers abords malgré son air hautain, on se prend vite au jeu de détester Aaron et de le voir chuter à tout prix. Et un scénario qui arrive à vous prendre, pour moi c’est un bon scénario.

 

  • Le gameplay et son contenu:

Avec How to shoot a Criminal on est dans le jeu d’investigation, baigné par le film noir, le polar. Cela m’a également fait penser à un type de jeux qui étaient assez répandu à l’époque: les FMV. Le gameplay repose sur un objectif principal: trouver dans des documents des éléments qui vont aider les protagonistes à faire chuter Aaron et son journal. Nous avons à notre disposition des documents écrits, des enregistrements audio qui se jouent soit sur la radio soit sur un lecteur de vinyles, ou encore des vidéos jouées par de vrais acteurs qui font un assez bon travail. Ces documents vous sont proposés lorsque vous entrez des mots-clé dans la barre de recherche, et afin de vous aider à vous rappeler ce que vous avez déjà cherché ou pour noter des indices, un bloc-note est à votre disposition. Et croyez-moi il va vous servir car c’est un travail de longue haleine que de chercher tous les documents.

Le jeu est divisé en plusieurs chapitres (journées) qui se finissent lorsque vous avez atteint un certain nombre d’indices trouvés. Vous avez un suivi de où vous en êtes au niveau de vos recherches également et un indicateur en rouge vous marque si vous avez déjà consulté un document (certains étant recoupés sous plusieurs mots-clé)

J’ai bien apprécié le gameplay, j’ai même adoré chercher les indices même si j’avoue m’être perdu à un moment (le bloc-note, utilisez-le!). C’est simple et intuitif on trouve vite ses marques et le fait de pouvoir déplacer les éléments donne une liberté d’organisation, permettant lors d’une arrivée de documents de mettre de côté les déjà lus, d’un autre côté les vidéos et encore à part l’audio. Les petits commentaires des personnages quand on trouve quelque chose d’intéressant ou quand on tourne en rond rendent vivant un jeu qui pourrait endormir sans ça. Enfin tout comme pour le scénario, on se prend vite au jeu et on veut à tout prix trouver ce qu’il faut pour faire tomber Aaron Williams!

 

  • L’ambiance:

J’ai trouvé l’ambiance film noir, polar, très intéressante. L’esthétique du noir et blanc est un choix judicieux et l’utilisation de marques rouges à certains endroits pour marquer l’effet sanglant rend vraiment bien. Dans les documents vidéo on retrouve l’ambiance des années 30 ça aide vraiment à s’immerger. Le seul point négatif que je pourrai pointer c’est l’ambiance audio (je ne parle pas des documents) qui parfois vrille les tympans avec des sons proches des ultrasons (notamment au lancement du jeu).

 

Conclusion: How to shoot a Criminal est un bon jeu, tant pour son histoire et ses personnages que pour son gameplay/genre qu’on ne voit plus tant que cela dans nos ludothèques. Si vous aimez les enquêtes, réfléchir, l’ambiance film noir polar, foncez sans attendre. Le jeu vaut le coup et en plus cela fait vivre et cela récompense une équipe qui a bien travaillé son projet.

 

L’équipe du Revenge au travail

 

Avis de CerfOrage :

Je vais maintenant donner mon humble avis sur ce petit jeu indépendant, qui, rappelons le, est encore en phase de bêta. Pour vous mettre dans le contexte, j’ai testé le jeu avec mon ami DebKazu, et vous allez voir que l’expérience s’en retrouve totalement changé. Analysons cela point par point :

  • Le scénario et l’esthétique générale :

C’est sans aucun doute LE point le plus intéressant du jeu. Le scénario est à la racine du jeu, et le mieux c’est que pour le comprendre, vous devrez vous battre, analyser chaque cinématique, chaque point, chaque détail. Le fait que cela se passe dans les années 30, avec un côté très polar renforce le sentiment d’immersion : on a envie de voir la suite, de comprendre pourquoi nous voulons couler notre rédacteur, quelle est l’histoire derrière le Revenge…. Et puis le contexte est super intéressant ! Une amérique post-crack de 29, avec la mention notamment de l’arrivée d’Hitler au pouvoir…. Nous sommes clairement dans une période sombre de l’humanité, et le jeu le rend très bien. Les cinématiques sont particulièrement réussies, malgré parfois quelques maladresses dans le jeu d’acteur, mais globalement ils sont tous très bon ! Mais ce que j’ai le plus aimé, c’est le menu où vous allez devoir trouver vos dossiers, journaux etc… Il colle parfaitement à l’ambiance du jeu, et on a vraiment ce sentiment d’être au milieu d’une enquête grave qui pourrait absolument tout changer. Et en creusant, petit à petit, c’est ce que nous allons faire. Mais nous allons parler de cela dans la partie gameplay.

 

  • Le gameplay :

C’est assez original et assez frais de jouer à ce genre de jeu. Il s’agit d’un jeu sous forme de point and click assez particulier.  En effet, pour trouver les dossiers, vous devrez vous aider de votre souris pour vous servir des éléments à votre disposition (comme la radio par exemple), et pour analyser les différents documents. Le jeu se divise en 4 jours, où vous obtiendrez de plus en plus d’éléments. D’ailleurs ces documents, comment les trouver ? Et bien tout fonctionne grâce au système de mot clés, qui constituent le coeur du gameplay. Ces mots-clés marchent :

  • soit indépendamment, en marquant un simple mot, ou même parfois une simple lettre, pour trouver des documents.
  • soit sous une forme de combinaison de mot.

Et c’est là que ça devient intéressant : pour trouver ces mots-clés, vous devez écouter les vidéos en écoutant le moindre mot, car chaque mot est important et pourrait bien être celui qu’il vous faut. Idem pour les documents écrits : lisez souvent, analyser les indices et vous pourrez trouver une combinaison pour trouver d’autres mots-clés, et ainsi de suite. Le nombre total de document et de 83, et croyez moi, même à deux nous avons longuement cherché, signe que c’est loin d’être facile, et surtout ça nous a rendu l’expérience encore plus agréable. Gros point noir cependant pour les sauvegardes, que le jeu prend à peine en compte, ne vous remettant qu’au début du jour où vous étiez, mais le nombre de document trouvés revient à 0. Vu qu’il s’agit d’une bêta, cela n’a rien d’étonnant, mais c’est vrai que c’est pour cela que nous n’avons pas pu voir la fin, et nous étions pourtant si proche…

 

  • Re-jouabilité et durée de vie :

Le jeu pêche surtout à ce niveau là. Il se termine en 5 petites heures, mais 5 heures passionnantes, et vu qu’il s’agissait d’un bêta, enchaîner 5h de jeu d’affilée peut être compliqué pour certains. Quant au fait de rejouer au jeu une fois celui-ci terminé ? Eh bien je vous répondrai que non. Il ne faut pas le faire. Car pour moi, ce jeu est une expérience à faire en une seule fois, tel un Shadow of The Colossus, ou un Outlast dans le même genre. En effet, ressentez-vous la même terreur devant Outlast alors que vous avez déjà terminé le jeu, que vous savez où sont les screameurs, à quel moment un tueur voudra votre peau, et que vous savez de toute façon comment ça va se terminer ? Non. Est ce que vous aurez le même émerveillement devant les colosses et la même émotion dans Shadow of the Colossus pour votre seconde ou troisième partie ? Non. Et c’est ça qui est génial avec How To Shoot A Criminal : c’est une expérience unique à vivre, et à jouer, et croyez-moi, si vous êtes curieux vous ne le regretterez pas.

 

Conclusion :

How To Shoot A Criminal est un vrai petit bijou que je vous conseille. Il est rafraîchissant, et cela faisait longtemps que je ne m’étais pas autant creusé les méninges devant un jeu, pas depuis l’excellent Limbo. Et croyez moi après avoir fait tous ces triples AAA, cela fait du bien de temps en temps, de voir un petit jeu comme ça qui vous pousse à la réflexion, qui vous donne envie de vous investir, et qui plus est développé par un petit studio. Chapeau bas au studio Pandorica pour ce jeu que je vous conseille d’essayer si vous êtes un peu curieux et que vous voulez un peu vous changer les idées, changer d’univers de jeu.

 

Le climat est tendu entre les protagonistes

 

Avis de Sephiro :

J’ai eu cette heureuse chance de pouvoir toucher à ce petit bijoux indé du studio Pandorica et je vais vous faire part de mon entière expérience puisque j’ai été jusqu’au bout de cette mystérieuse enquête et ce d’une traite car oui, ce jeu est prenant mais voyons ça un peu plus loin …

 1 – Parlons scénario !

How To Shoot A Criminal vous met dans la peau de Scarlett Appledore qui, pour une raison encore totalement inconnue, veux faire couler son frère ainsi que son journal à scandale le « Anne’s Bonny Revenge ». Le point fort de ce scénario est qu’il se décompense en deux étape, l’une principale qui va consister à réunir des preuves pour discréditer Aaron, l’autre, beaucoup plus secondaire puisqu’elle consistera à vous faire chercher tout type de document pour remettre le contexte de l’histoire … dans l’ordre. Oui oui, vous avez bien lu, dans l’ordre car au fil de vos découvertes, les archives que vous allez retrouver et qui vous seront donné sous format vidéo ne sont absolument pas dans l’ordre et c’est donc à vous de tout remettre en état pour réellement comprendre pourquoi ils veulent tant discréditer Aaron Williams ! Le jeu est donc découpé en plusieurs « journées » (qui font office de chapitre) et qui se terminent lorsque vous avez réunit la ou les preuves nécessaires. La durée de vie quant à elle est assez courte, je l’estime entre 3 et 5 heure selon votre perspicacité et votre écoute ou si vous avez envie de tout découvrir.

 2 – Le Gameplay

Le gameplay reste simple est intuitif, avant de commencer réellement le jeu, mettez vous en tête de prendre des notes car c’est votre meilleur atout si, comme moi, la mémoire vous fait défaut ou que vous êtes trop perdu. En parlant des notes, pas besoin de prendre une feuille et un stylo, un petit onglet est à votre disposition juste à coté des mot-clés à entrrt, un moyen fiable et efficace de s’y retrouver très facilement. Le principal atout de ce gameplay c’est la recherche par mot-clés, elle se présente par de simples mots qui vous débloqueront jusqu’à 4 archives (journaux, vinyle, documents…) qui seront notifiés d’une mention « VU » pour ne pas trop vous perdre. Un indicateur vous précise, selon certain mots-clé, le nombre de document restant que vous pourrez découvrir si vous peaufiner votre recherche avec cette même base, chose utile pour recomposer une histoire dans le bon ordre. Si toute fois vous buter sur vos recherches, le protagoniste vous lancera quelques phrase type afin de vous aidez à vous réorienter et trouver la solution. Le gameplay est plutôt bien exploité bien que parfois lourd car il va vous incitez de nombreuse fois à écouter les même message afin de décrypter la scène ou LE mot qu’il vous faut pour avancer dans votre recherche. Chaque jour passé, de nouveaux documents s’offrent à vous, montant le total à environ 80 et croyez moi, il ne sont pas tous facile à trouver (j’ai du en trouver 60 je crois sur toute ma session de jeu).

3 – Durée de vie ?

Comme tout jeu indépendant, il n’échappe pas à la règle de la courte durée de vie et cela est bien dommage tant le jeu va vous donnez envie de le faire d’une traite (comme moi). Les plus perspicace et vif d’esprit mettront environs 2 à 3 heure pour le terminer mais pour le 100%, je pense qu’environ 5 voir 6 heure de jeux grand maximum suffirons, peut-être plus si, comme moi, vous avez du mal à cerner tout les détails du jeux qui passent par les archives vidéo. Le détails le plus marquant pour cette courte durée de vie, c’est la fin. Pourquoi ? simplement car elle est multiple (sans trop spoiler non plus) et l’épilogue est d’autant plus intriguant (bien qu’indisponible dans l’intégralité dans cette bêta). L’autre question à ce poser est « Cela vaut-il le coup » ? J’aurais du mal à vous répondre très clairement parce que c’est le genre de jeu que l’on fait qu’une fois logiquement puisque après on connait toute l’histoire, les mots-clé, et le plaisir de la découverte n’est plus présent mais savoir ce qui se dit dans les autres fins peut être intéressant et donc très facile d’accès du coup, le choix vous appartient.

4 – Conclusion !

Pour conclure ce test, How To Shoot A Criminal est un excellent jeu indé, qui plus est en français mais également en anglais avec possibilité de mettre des sous-titres FR. Nous avons là un jeu d’acteur très sympathique mais aussi très dur à réaliser car certaines scènes sont … mémorables et donc être très dures à tourner. On notera quand même quelques points noirs, notamment au niveau sonore (surtout avec la radio) mais aussi lors des vidéos tournées et de l’ambiance sonore qui se réactive dès que les personnages ne sont plus en discussions. Bien que cours, le jeu vous fait réfléchir et vous plonge dans un scénario assez sombre et très riche dans cet univers des années 30 et avec de très bonnes références historiques. Bien que fait en bêta, j’ai hâte de le refaire à sa sorti en Let’s play mais aussi pour finaliser certain élément du gameplay non accessible en bêta. Le studio Pandorica nous a sorti un magnifique bijou et se sont donnés à fond pour cela. Je le recommande sans hésiter car c’est un jeu hors du commun.

De nombreux documents à éplucher

Avis de Pliskin:

How to shoot a criminal, en bon français « Comment descendre un criminel », est un jeu fait par un petit studio indé français nommé Pandorica. Pour leur première production, ils nous proposent de partir dans le monde de la vérité journalistique dans les années 1930 dans le rôle de Scarlett, journaliste au Revenge, qui souhaite arrêter la machine infernale dans laquelle s’est enfermé Aaron Williams, fils de grand journaliste lui-même, qui souhaite absolument révéler la vérité, peu lui en importe le prix.

Pour arrêter cette machine, Scarlett ainsi que les autres journalistes vont devoir chercher dans les archives du journal pour trouver de quoi le décrédibiliser et l’arrêter. Pour cela, votre zone de jeu sera le bureau de Scarlett. Ici, quelques documents pour démarrer, mais vous allez devoir naviguer de souvenirs en souvenirs avec des mots clefs pour rafraîchir la mémoire de Scarlett. Mots clefs que vous devrez entrer dans la barre de recherche pour y voir jusqu’à 4 documents correspondant à votre recherche. Ces documents, souvent des archives de journaux, vont rappeler des souvenirs, ou aider à interpréter sur Aaron Williams. Ils vous permettront d’avancer dans votre recherche et essayer plus de mots clefs, et donc plus de souvenirs, donc plus de mots clefs donc des souvenirs… voyez le truc ? C’est pas la partie la plus compliquée. C’est mon avis qui l’est un peu plus.

Le jeu est une excellente idée, le gameplay est nouveau, et on s’y adapte rapidement, voir même trop. Le concept est très intuitif mais pas assez en lui-même. Le bureau, qui sert à déposer les documents se retrouve très très vite rempli au bout d’un moment, il est difficile de garder le scénario en tête, surtout après une pause, car les mots clefs tapés et les souvenirs vont et viennent selon les éléments qui tombent, et on se retrouve vite à voir des séquences de quelques minutes divisées en petites parties dans le désordre, ce qui rend la compréhension assez compliquée. Surtout si le genre littéraire et cinématographique n’est pas votre tasse de thé. Ajoutons à cela un bureau vite bordélique avec une tasse de café décorative qui prend place sur le bureau… Si au moins en boire une gorgée pouvait la faire réfléchir et nous donner une indice, ça serait bête du tout. Seulement, en l’état, j’ai plus passé mon temps à déplacer cette tasse de café que de traiter les documents en eux-mêmes. Je vous garantis que si ça n’aurait tenu qu’a moi, cette tasse serait passée par la fenêtre…

Mis à part cette tasse, le plus gros frein que j’ai eu se situe dans ma compréhension du scénario en puzzle, et la maigreur d’informations données en font une progression lente et confuse. J’ai passé trois plombes à comprendre le point de vue de chaque personnages, et le fait de ne rien a avoir à leur reprocher n’a pas aidé à comprendre les saveurs que le jeu a à offrir.

Techniquement, seuls la souris et les touches du clavier vous seront demandées, à ce niveau là, il n’y a rien de bien compliqué, et aucun temps limite n’est présent, on possède tout le temps de réfléchir, et de revisionner les séquences, mais très franchement, je n’ai plus trop envie de faire ça.
J’aime le journalisme, ça possède une grande place dans mon CV, c’est ce qui m’a poussé à tester HTSAC, mais quelques détails dans la façon de jouer/travailler sur le dossier et la mienne, ça ne passe pas trop. Je m’attendais à devoir lire des articles, repérer des contradictions ou des petits détails, qui mis bout à bout, me révéleraient une histoire tout autre que la vérité. Peut-être suis-je trop amateur de Phoenix Wright pour comprendre le concept dans toutes ses subtilités ? Quoi qu’il en soit, je serais bien allé jusqu’au bout, mais le jeu a décidé de m’achever en réinitialisant mes éléments vus, me forçant à devoir me retaper toutes les vidéos que j’ai déjà pu voir, et celles que j’ai pas vues. Surtout qu’en plus, des documents refusent de s’enlever du bureau, ce qui m’empêche d’y en mettre d’autres. Déjà que c’est le bordel, là, ça l’est encore plus. J’arrête le jeu et j’en suis désolé. Manque de chance ? Manque de compréhension ? Manque d’ouverture de ma part ? Peut-être un peu des trois.

Néanmoins, si je considère l’expérience que j’ai vécu pas agréable du tout, j’aurais aimé qu’elle se passe dans d’autres conditions. Je dois aussi prendre en compte que c’est le premier jeu du studio, et que l’idée, c’est clair et nette, est excellente, et qu’il faut encourager ce genre de productions.

Le jeu est disponible sur PC uniquement (à ma connaissance au moment du test), ce qui en fait le support clavier souris le seul disponible. La manette n’est pas supportée, mais pourrait s’adapter au jeu si les développeurs s’y attellent, mais mon pc étant équipé d’un écran tactile (chose rare, surtout dans le gaming pc) j’ai pu m’apercevoir que déplacer les éléments avec le doigt était encore plus intuitif. Un élément qui, je pense, n’a pas été prévu par les développeurs, mais qui me laisse penser qu’une version Android/iOS serait certainement une excellente idée, car le design du jeu se prête bien à une architecture du style. Et beaucoup de joueurs qui aiment les jeux de ce style se retrouvent souvent sur support portable (ANDROID/3DS voir Switch ? Pourquoi pas !) Il est clair que si la présence de ce jeu sur Steam y est tout à fait normal, une version sur support portable serait un atout majeur pour ce nouveau studio indépendant, ce qui donnerait d’autres productions, qui j’espère, seront mieux peaufinées.

Très franchement, je pense que How To Shoot A Criminal n’est pas un jeu à jeter, un peu trop brouillon à mon goût ce qui fait que j’en reste sur ma faim. J’ai envie de découvrir ce style de jeu de réflexion qui s’approche du serious game comme on devrait en avoir plus ! Mais les soucis que j’y ai rencontré ne m’aideront pas à satisfaire cette demande… Pour l’instant du moins, car l’ère du numérique permet aujourd’hui des mises à jours et si mon avis n’est pas isolé, les quelques correctifs qui s’imposent, j’espère, ne tarderont pas. La tasse de café inutile serait bien plus intéressante sur le bureau, si comme j’ai dit, ça pouvait la faire réfléchir et nous donner une idée, un mot clef, ou au moins une piste, le café, c’est productif ! (Je me répète un peu je sais, mais j’insiste ^^)

Parlons un peu des vidéos, car c’est quand même le cœur du jeu. Nous y retrouvons en scène les différents protagonistes du jeu qui se parlent en eux, dans différents lieux ou conditions. Ce qui prête à différentes révélations qu’il faudra recouper Seulement, les courtes vidéos proposée par article ne m’ont pas permis d’y trouver énormément de mots-clefs au bout d’une quinzaine d’entre-eux. Ce qui m’a vite lassé au bout d’un moment. Dommage, un protagoniste historique se trouve dans le scénario et j’aurais bien voulu en entendre parler d’avantage !

Quant à l’aspect cinématographique, je ne suis pas du tout spécialisé dans ce genre, mais pour avoir participé personnellement sur plusieurs tournages, j’ai trouvé par moment que les personnages étaient un peu trop monotones, parfois me laissant penser à un récitation. La situation est grave, mais le ton ne semble pas l’être. L’effort y est, mais j’ai l’impression que la timidité l’emporte un peu. Lâchez-vous !!! Vous avez largement le potentiel de faire un nouveau genre qui se positionnerait bien dans le style des « livres dont vous êtes le héros ». How To Shoot A Criminal en possède quelques bases pour du support numérique, avec l’aspect cinématographique en plus, ça en captiverait plus d’un !

Pour résumer, How To Shoot A Criminal est un jeu qui repose sur une superbe idée mais mal exploitée. Sachant qu’il s’agit d’une première production, je me dis que je suis peut-être un peu dur, mais les défauts qui s’y trouvent sont très paralysant à ma progression. J’en ressort de ce titre à la fois un peu déçu, mais aussi très rêveur. Il pose les bases d’un genre qui m’étaient encore inconnu aujourd’hui et qui me donnent envie d’en voir plus. Je cite à nouveau les « livres dont vous êtes le héros » qui permettent un style très libre, et j’ai par moment regretté de ne pas évoluer dans l’univers de How To Shoot A Criminal de cette façon.

Dans tous les cas, j’en espère qu’une chose, pouvoir y replonger dans de meilleures conditions, et voir ce que Pandorica pourrait bien proposer comme prochain titre !